| | Baromètre des médias 2022 : un tableau peu flatteur pour la presse La 35e édition du Baromètre de confiance dans les médias Kantar-Onepoint pour La Croix, publiée jeudi 20 janvier, montre un tableau « peu flatteur pour la presse », comme l'écrit la journaliste Anne Ponce. Intérêt pour l'actu en baisse, sujets répétitifs et anxiogènes trop mis en avant, crédibilité de la presse en berne, rupture entre la jeunesse française et les médias dits traditionnels... Story Jungle fait le point sur les principaux enseignements de l'étude, réalisée du 5 au 11 janvier 2022 auprès d'un échantillon national de 1 016 personnes de plus de 18 ans.
Un intérêt pour l'actu en berne
Si une hausse avait été enregistrée début 2021, le Baromètre constate cette année un net recul de l'intérêt pour l'actu. 62 % des sondés disent suivre les nouvelles avec attention, contre 67 % l'année dernière. Par ailleurs, une fracture générationnelle s'opère. Les jeunes – les 18-24 ans – affichent une diminution de 13 points, pour atteindre 38 %, « niveau le plus bas jamais atteint par cette catégorie », observe Kantar.
Changer de disque ?
Par ailleurs, les Français en ont eu marre d'entendre parler dans les médias de la crise sanitaire, de la candidature d'Éric Zemmour et du transfert de Lionel Messi au PSG : « Des évènements dont on a trop parlé en 2021 », d'après l'étude. La Cop26 de Glasgow, la publication du rapport Sauvé et l'augmentation des prix de l'énergie auraient mérité une couverture plus importante, selon les sondés.
Les réseaux sociaux : principale source d'infos sur internet
Les réseaux sociaux prennent le pas dans les usages sur les sites et applis de la presse écrite. Ils sont utilisés à 26 % comme source d'information sur internet (+6 % par rapport à l'année dernière), ce qui les situe désormais en première place devant les sites et applis de la presse écrite (21 %, -8 %) et les sites d'info uniquement sur internet (7 %).
Gageons que l'audition du « déconstructionniste » Vincent Bolloré au Sénat n'aura pas permis de redresser les chiffres. | | | | |  Les nouvelles frontières du Web 3.0Le Web 3.0, présenté comme le troisième chapitre d'Internet, entend redonner le pouvoir aux internautes. Au cœur de cette nouvelle révolution : la blockchain, la décentralisation de l'information et des données qui convoque à la fois crypto monnaies, NFT, réalité virtuelle ou encore le cloud. Nous avons tenté d'y voir plus clair avec Kati Bremme (France TV) et Yoann Lopez (Snowball). Voir le replay | | |  | | | | | | | YouTube va considérablement réduire la voilure de ses contenus originaux. Sur Twitter, Robert Kyncl, Chief Business Officer de la plateforme, a annoncé officiellement que la plateforme concentrerait désormais ses efforts sur YouTube Shorts (concurrent de TikTok), des programmes de Live Shopping et son Black Voices Fund. Pour rappel, le géant de la vidéo avait lancé YouTube Originals en 2016, avec la production de contenus originaux uniquement accessibles aux abonnés YouTube Premium. Pourquoi c'est un pavé ? Selon Robert Kyncl, cette décision est bénéfique pour l'économie des créateurs. Le fait de rediriger les investissements va « avoir un impact important sur un nombre encore plus grand de créateurs puisque les fonds iront vers d'autres initiatives ». Voir. Pour la YouTubeuse, LaurenZside, il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour le secteur, qui l'attriste : « Je pensais que YouTube Originals était un moyen d'aider les créateurs à être pris plus au sérieux dans l'industrie cinématographique traditionnelle. En leur donnant de l'expérience sur un plateau, ainsi qu'en montrant à l'industrie comment les créateurs peuvent réussir dans un cadre plus professionnel. » Même incompréhension chez le streamer Dantm : « Pourquoi construire un projet aussi important pour, ensuite, passer simplement à autre chose ? C'est une honte que YouTube essaie juste d'imiter TikTok. » Comme le précise le Wall Street Journal, YouTube Originals avait accumulé des milliards de vues et fait découvrir YouTube à de nouveaux publics. | | | | | | |  | | | | | | | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | |  | | | Un volcan sous-marin au large des Tonga est entré en éruption le 15 janvier, déclenchant des avertissements de tsunami et des ordres d'évacuation au Japon. Le Reuters Graphics en a fait un article interactif intitulé A shockwave from the South Pacific. Graphiques, images animées, cartes, photos qui montrent l'évolution du volcan avant son éruption... tout est là pour permettre de vulgariser des faits scientifiques de la manière la plus claire. L'article reprend notamment les images satellites de Planet Labs du 7 janvier, puis du 15 janvier, environ deux heures avant son éruption. Ce qui nous a le plus plu ? L'en-tête de l'article avec un GIF montrant l'onde de choc spectaculaire provoquée par l'éruption. Magnifique et flippant. | | | LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE
|  Aéma Tour, c'est parti ! À l'occasion des 1 an du groupe Aéma, son directeur général, Adrien Couret, a souhaité partir à la rencontre des équipes de l'ensemble de ses entités : Macif, Abeille, Aésio, Apivia, Nuoma, Ofi... Story Jungle l'accompagne au plus près de ces échanges pour relayer et faire rayonner l'expertise et les valeurs du groupe auprès de ses collaborateurs, actuels et futurs. Retrouvez le coup d'envoi de l'Aéma Tour dans cette vidéo !
| | | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | | | En hommage à Gaspard Ulliel, mort cette semaine dans un tragique accident de ski, Arte diffuse un de ses films les plus emblématiques : Juste la fin du monde. Il y interprète Louis, atteint du sida, qui, après douze ans d'absence, revient dans sa famille (légèrement) névrotique pour y annoncer sa mort prochaine. Cette adaptation d'une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce – sixième long métrage de Xavier Dolan – offre un des plus beaux rôles à Gaspard Ulliel, tout en grâce et tristesse voilée. « Le film suggère l'impossibilité de la moindre communication entre ces êtres. Écrasé par la mélancolie, le revenant n'arrive pas à dire. Les autres ne veulent pas, ne peuvent pas entendre ce qu'ils devinent sans doute », écrit Louis Guichard (Télérama). Un film à voir ou revoir ici.
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