| | Radio, podcast, musique : l'audio crève l'écran ! Les différentes études publiées par Médiamétrie le confirment : les smartphones continuent de booster la consommation de formats audio dans l'Hexagone, où plus de la moitié des contenus sont désormais écoutés sur des supports numériques...
Au royaume du podcast français, les radios règnent en maître. Avec près de 40 millions de podcasts écoutés ou téléchargés en mai 2024 France Inter continue de truster la première place du classement des éditeurs établi par l'étude eStat Podcast de Médiamétrie, devant RMC (33,4 millions), RTL (28,5 millions) et France Culture (24,5 millions). Côté programme, avec 17,1 millions d'écoutes ou téléchargements, c'est désormais l' After Foot, le show phare de RMC dédié au football, qui s'est emparé du titre de « premier podcast de France », détrônant au passage les immortelles Grosses têtes de RTL (13,1 millions le mois dernier). Seule marque du Top 5 en progression, écoutée par un million d'auditeurs quotidiennement, RMC est aussi la seule station à placer quatre de ses émissions dans le Top 10 ( After Foot, Super Moscato Show, Les Grandes Gueules et Rothen s'enflamme), dont trois sont consacrées à la chose sportive... Le salaire de la sueur Fournisseur historique de trafic pour les médias, le sport demeure tout aussi généreux avec les éditeurs de contenus audio, aussi bien concernant les replays d'émissions que les podcasts natifs. Avec des formats comme Crunch – podcast sur le rugby produit par L'Équipe et qui cumule près de 445 000 téléchargements selon les chiffres publiés en avril par l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM) –, ou Dans la tête d'un coureur – orchestré par Sunday Night Productions sur le running (416 000) –, le segment se porte à merveille. D'autant qu'avec l'enchaînement Roland-Garros, Euro de foot et Jeux olympiques, la période est plutôt propice aux programmes qui donnent envie de transpirer un bon coup. La preuve – s'il en fallait une nouvelle – avec l'arrivée de la maison So Press (qui produit déjà de nombreux podcasts pour des marques ou des plateformes comme Spotify), éditeur du magazine So Foot qui vient de lancer sa propre application de podcasts baptisée So Foot Arena. « Au pire, ce n'est pas un investissement qui nous mettra sur la paille, anticipe Franck Annese, fondateur du groupe, qui confirme dans les colonnes des Échos la rentabilité de ce type d'investissement. Au mieux, on va gagner des abonnés et mieux valoriser l'abonnement à So Foot, on ne sera pas perdants... » « À tout moment de la journée, seul ou accompagné... » À l'échelon supérieur, les résultats de l'étude Global Audio 2024 de Médiamétrie publiés la semaine dernière attestent que l'audio est profondément ancré dans notre quotidien. Près de la totalité des 15-80 ans (97%) consomment au moins une fois par mois un format audio, et 84% en dévorent quotidiennement, soit 43 millions de personnes, tout de même ! Idem concernant l'audio digital, qui rassemble les offres digitales des radios, de podcasts natifs, de streaming musical ou de livres audio numériques et poursuit sa progression en pesant désormais 56% du volume audio écouté par jour en 2024 (contre 54% en 2023). 81% des 15-80 ans (soit 41 millions d'auditeurs) branchent leurs oreilles tous les mois, et 55% chaque jour (28 millions). La tendance est encore plus forte chez les 15-24 ans, où les offres digitales audio représentent 85% du volume d'écoute quotidien (+3 points en un an). Un score largement gonflé par nos smartphones, qui se sont imposés comme le premier support digital avec 29% du volume total d'écoutes (+2 points en un an). Ce que Cécile Bertrand, directrice études et marketing Produits chez Médiamétrie, traduit ainsi : « Disponible sur des supports toujours plus nombreux, connectés ou non, adaptés aux habitudes de chacun, l'audio se pratique à tout moment de la journée, seul ou accompagné, selon ses envies et ses préférences. Cependant, chaque public a ses spécificités ; Global Audio montre par exemple que les 15-24 ans privilégient l'écoute à domicile ou au casque. À l'inverse, pour les 25-49 ans, l'écoute d'audio est davantage pratiquée sans casque et en voiture... » Audio, boulot, dodo ! | | |  | | | | | | | « Vous pouvez partager des contenus comportant de la nudité destinée aux adultes et des actes sexuels, produits et diffusés avec le consentement des personnes représentées, si toutefois ils sont marqués correctement et s'ils ne sont pas placés dans des zones très visibles. » Cette phrase, assez folle, est inscrite noir sur blanc dans une mise à jour du règlement de X (ex-Twitter) publiée lundi dernier et sobrement intitulé « Contenu pour adultes ». Un réseau social qui, pour le coup, n'a jamais aussi bien porté son nouveau nom... « Nous pensons que les utilisateurs devraient pouvoir créer, diffuser et consommer des contenus en lien avec des thèmes sexuels, tant qu'ils sont produits et diffusés avec le consentement des personnes représentées. L'expression sexuelle, qu'elle soit visuelle ou écrite, peut être une forme légitime d'expression artistique », poursuit le texte, qui autorise donc officiellement – et, quelque part, encourage – la publication de ce type de contenus. Pourquoi c'est un pavé ? Si X assure néanmoins « empêcher que ces contenus soient visibles par des enfants ou par des utilisateurs adultes qui ne souhaitent pas y être exposés », son principal garde-fou réside en un système de marquage des contenus à caractère érotique et pornographique par les créateurs et sur une vérification de l'âge via les dates de naissance mentionnées sur les profils. En d'autres termes, la plateforme se fie à la bonne foi des utilisateurs, et rien n'empêche un mineur de créer un faux compte pour accéder à ce nouvel eldorado du porno ... « Ils doivent encore renforcer la répression contre les contenus illégaux, comme les contenus pédopornographiques et la pornographie non consensuelle. Mais cette annonce leur fera gagner du temps auprès des décideurs politiques qui ne savent pas que la nudité a toujours été autorisée sur Twitter et X, analyse Nu Wexler, membre du cabinet de conseil américain Four Corners et ancien responsable de la communication sur les politiques en matière de contenu chez Twitter, Facebook et Google, pour le Washington Post. Plus important encore, cette nouvelle politique signale aux créateurs de contenu pour adultes que X est "open for business"... » Une position partagée de ce côté-ci de l'Atlantique par Marina Ferrari, secrétaire d'État au Numérique, moins de deux semaines après la promulgation en France de la loi visant à sécuriser internet (Sren), qui permet notamment à l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel et du numérique, d'ordonner, sans le concours d'un juge, le déréférencement et le blocage par les opérateurs télécoms des sites pornographiques qui n'empêchent pas les mineurs d'accéder à leur contenu, rappelle Le Figaro. « Cette annonce ressemble à une provocation, sans doute à fins commerciales. [...] X devra mettre en place, comme tous, une vérification efficace et opérationnelle de l'âge de ses utilisateurs pour accéder aux contenus pour adultes. [...] Le cas échéant, la loi française et les règlements européens seront appliqués avec rigueur », a-t-elle assuré. En attendant, pas sûr que les marques apprécient l'annonce. | | | | | | |  | | | | | | | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | |  | | | Vous vous souvenez des dernières annonces un brin farfelues (euphémisme) prononcées par Elon Musk lors de son apparition en visio à VivaTech le mois dernier ? Que le but de SpaceX était de créer une civilisation multiplanétaire et qu'il allait emmener des humains « sur la Lune d'ici cinq ans et sur Mars dans sept à huit ans » ? Non, toujours pas ? Eh bien sachez qu'elles sont déjà sur le site Elon Musk Today, qui recense un peu plus de 80 mensonges prononcés par celui que son créateur qualifie de « Donald Trump des geeks ». Le concept ? Pour chaque promesse non tenue, Elon Musk Today propose un compteur en jours ainsi que des liens renvoyant à la source du mal. Déjà 1499 jours depuis qu'il nous avait promis de vendre tous ses biens pour embrasser une vie de bohème... | | | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | | | Inspirée par un article paru dans le magazine Playboy en 2012, The Big Cigar est une minisérie en cinq épisodes de quarante minutes qui retrace l'exfiltration complètement folle de Huey P. Newton, l'un des cofondateurs des Black Panthers, pour échapper au FBI qui l'a dans le collimateur depuis plusieurs années. Nous sommes en 1974 et son ami, Bert Schneider, producteur du mythique Easy Rider, décide alors de monter un faux tournage pour lui permettre de rejoindre Cuba. Le nom du vrai-faux film en question : The Big Cigar, évidemment. Une série bien funky made in Apple TV, inspirée de cette histoire vraie pleine de jeans pattes d'eph et de coupes afro. | |
