Claire Touzard, autrice de Féminin : "Il faut davantage de liberté de parole"

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Dans le roman d'autofiction Féminin, publié aux Éditions Flammarion, on suit le parcours de Frankie, journaliste de trente ans, issue de la gauche, aux illusions encore intactes, qui intègre avec un statut précaire le magazine Féminin. À une époque avant MeToo. Là, elle couvre aussi bien le dernier défilé de la Fashion Week que les camps de réfugiés, dans « une forme d'irréalité ». Elle comprend assez vite que les annonceurs sont ses véritables rédacteurs en chef, et se laisse aspirer par ce monde de paillettes, où les journalistes reçoivent chaque jour des dizaines de cadeaux luxueux de la part des marques alors qu'ils vivent dans 20 mètres carrés. Décrit comme Le Diable s'habille en Prada, version critique sociale, Féminin apporte une vraie réflexion sur le journalisme contemporain. 

Présentation de Claire Touzard, autrice de Féminin

• France Inter, Canal +, Libération : avant d'être écrivaine, Claire Touzard a longtemps travaillé dans l'univers des médias en tant que rédactrice en chef d'émissions de télé, réalisatrice ou encore journaliste dans la presse écrite généraliste.
  
  
• « J'ai également participé à l'univers de la mode en étant rédactrice mode. C'est de ce point de départ que vient le livre. Il s'agit d'un roman d'autofiction. Ce n'est pas moi, mais je m'en suis inspirée », explique-t-elle.

La table de chevet de Claire Touzard

• Dans les lectures du moment, Claire Touzard a plusieurs livres sur sa table de chevet : Les hommes hétéros le sont-ils vraiment ?, de Léane Alestra, Chères collaboratrices, de Sandrine Holin (« elle aborde les mêmes réflexions que Féminin, mais version essai »).
  
  
• Elle s'inspire des récits d'Emmanuel Carrère, de Florence Aubenas, de Virginie Despentes, qui parviennent à intégrer de la critique sociale dans leurs écrits. Susan Sontag, Joan Didion sont également des références.
  
  
• Marie Kock, autrice de Vieille fille, est également une source d'inspiration : elle puise dans l'intime pour avoir une vision plus large de la société.
  
  
• « Je suis un peu frustrée parce qu'avec le roman, on ne peut pas aller tout au bout de l'analyse (...). J'aime les autrices qui produisent de l'idée, qui croisent les réflexions pour en produire quelque chose et ouvrir la conversation. »