L’hyperlocal réussira-t-il plus aux marques qu’aux médias ?
Alors que Facebook a partiellement fermé la porte aux éditeurs avec les dernières modifications de son algorithme, désormais les regards se tournent vers LinkedIn, rapporte Digiday. Orientée vers les professionnels, la plateforme dispose d'atouts : Pulse, notamment, qui permet aux utilisateurs de mettre en ligne des contenus longs, et depuis quelques mois de publier en natif du contenu vidéo – cette dernière fonctionnalité sera bientôt proposée aux pages Entreprises.
Quelques médias de renom (le Financial Times ou The Economist) ont été sélectionnés pour participer à un essai pilote sur LinkedIn : ils constatent de bons résultats, néanmoins l'apport de trafic via le réseau reste très limité à court terme. Sur le nombre d'utilisateurs mensuels actifs qui demeure incertain (certains l'estiment à 10 millions), le réseau social ne représenterait que 0,34% des sources extérieures de trafic, d'après les dernières données de Parse.ly, contre 45% pour Google Search et 20% pour Facebook (Twitter est 3e avec 3,2%).
Pour le moment, l'heure est aux tests et LinkedIn n'est que le dernier en date. Avant même les annonces de Mark Zuckerberg, les éditeurs avaient constaté une forte diminution de la portée de leurs posts sur Facebook et appuyé la diversification. L'agrégateur Apple News offre une alternative intéressante pour l'actualité chaude, Twitter contribue de plus en plus en tant que source de trafic et Snapchat s'affirme. L'entreprise a versé 100 millions de dollars (soit 42 millions de plus qu'en 2016) à ses éditeurs partenaires sur Discover et cherche à se positionner en tant qu'alternative à Facebook, en permettant notamment le partage des stories en dehors de son appli.
Mais si la meilleure solution était tout simplement d'arrêter de publier Facebook ? Devant l'inaction de la plateforme concernant le problème des fake news et confronté une forte baisse de la portée de ses publications, le premier quotidien brésilien Folha de S. Paulo, aux 5,95 millions de fans, a pris le 8 février cette décision, suivant les pas de la chaîne danoise TV Midtvest, qui a ainsi vu son audience fortement gagner en qualité (+42% de temps de lecture).