| Le carton du copywriting sur LinkedIn Sur LinkedIn, cadres cherchent Cyrano désespérément. Si le ghostwriting n'a rien de nouveau – mettre à profit sa plume pour autrui –, la pratique prend de l'ampleur sur la plateforme professionnelle... et devient même lucrative, notamment outre-Atlantique. Aux États-Unis, jusqu'à 700 dollars de l'heure !Selon le média Business Insider, de plus en plus de cadres en quête de notoriété, font appel à des ghostwriters pour donner de la verve à leurs feeds. Les stars de la profession peuvent ainsi gagner entre 500 et 700 dollars de l'heure, soit à peu près le tarif en vigueur pour un avocat de haut vol. « Les prix varient considérablement, mais se situent généralement entre 2 500 et 10 000 dollars par mois », avance le média. Les PDG sont prêts à payer le prix fort pour un contenu bien écrit. Ainsi, Business Insider cite le cas d'Anthony J James, patron de Trinity Consulting, qui paie 800 dollars par article de 800 à 1 200 mots. ( En fait, c'est plus : selon notre propre expérience, un copywriter correct facture plutôt 1$ le mot aux USA, et ça s'envole lorsqu'on recherche une expertise, ndlr).Et en France ?De son côté, Solène Thomas, « plume des CEO qui n'ont pas le temps », d'après son profil LinkedIn, observe une progression similaire en France, au nombre des sollicitations qu'elle reçoit avec ses collègues ghostwriters. Selon la normalienne, toutes les entreprises mesurent désormais l'importance du marketing de contenu, dont la publication de posts individuels sur LinkedIn. « Les cadres ont compris l'intérêt d'être visible sur LinkedIn, qui reste le réseau de choix pour les prises de décision et achats B2B. Or, pour être visible, il n'y a pas de secret : il faut publier du contenu de qualité régulièrement. Seulement, tous les CEO n'ont pas le temps et/ou les compétences pour le faire. Pour ces raisons, le ghostwriting est voué à un bel avenir », explique-t-elle. Il est cependant difficile de mesurer précisément l'ampleur du phénomène, « en raison de la nature nécessairement discrète de cette activité : aucun client ne clame haut et fort qu'il ne rédige pas ses posts lui-même », nuance-t-elle, auprès de Story Jungle. Pour le prix des prestations annoncé aux USA, elle observe que ces profils « relèvent plus de l'exception que de la norme : ça correspond à un niveau expert, capable de rédiger rapidement et qui facturerait autour de 150 euros le post », constate-t-elle. « Pour les tarifs, la plupart des ghostwriters facturent au post. Si la qualité est au rendez-vous, des profils juniors peuvent déjà facturer autour de 60 euros le post, et plus du double pour les profils plus expérimentés », précise-t-elle. À Story Jungle, on estime que le marché en est à ses balbutiements. Entre les programmes d'ambassadeurs, qui visent à installer l'expertise d'un groupe, et l'essor réel du social selling, qui visent à trouver de nouveaux clients, le copywriting et le ghostwriting ont de belles heures devant eux. Les efforts de LinkedIn L'émergence des plumes sur la plateforme ne tombe pas du Ciel. « L'industrie des ghostwriters sur LinkedIn n'est pas apparue comme un recruteur dans vos DM », ironise le média Morning Brew. Depuis deux ans, LinkedIn a amorcé un virage pour devenir LA plateforme conversationnelle des professionnels. Elle a lancé une série d'outils de création tels que Live Event, les lives audio ou les newsletters et mis en place une équipe de gestionnaires de créateurs pour recruter des influenceurs et les encadrer. Il s'agit désormais d'émerger dans une plateforme bondée et de maintenir « un flux de contenu passionnant, frais, nouveau et différent, tout en continuant à faire preuve de leadership intellectuel », soutient Business Insider. « Le marché est vaste, il y a de la place pour tout le monde », assure Solène Thomas, qui donne des billes pour les futurs arrivants : « Il peut être intéressant de se concentrer sur un secteur en particulier (tech, éducation, RH, santé...). Il faut aussi savoir mettre en avant ses particularités : un parcours en lettres et sciences sociales, une expérience professionnelle significative dans tel ou tel domaine. » À vos claviers ! | | | Discord, l'outil essentiel pour bâtir sa communauté ?
Outil chéri des gamers, des YouTubers, des streamers Twitch, Discord reste encore assez méconnu des entreprises. La plateforme a fait l'objet d'une discussion, lors d'un live audio sur LinkedIn par Story Jungle le 21 avril avec Gregory Pouy, fondateur du podcast Vlan !, Nicolas Sabatier, cofondateur de Time for the Planet, et Benoît Raphaël, créateur de la newsletter Flint. Lire la suite | | | | | | Netflix, géant aux pieds d'argile ? La plateforme de streaming a perdu des abonnés pour la première fois depuis plus de dix ans. Soit une perte de 200 000 abonnés dans le monde au premier trimestre par rapport à fin 2021... aïe ça pique ! La société n'est pas au bout de ses peines puisqu'elle prévoit d'en perdre 2 millions de plus au prochain trimestre. L'action Netflix s'effondre, maintenant en baisse de 25 %. Pour lutter contre les désabonnements massifs, elle envisage de créer une version moins chère, financée par la publicité.Pourquoi c'est un pavé ? Netflix a passé la dernière décennie à être le leader mondial du streaming ! La plateforme est aujourd'hui victime de la concurrence. Ils sont nombreux à avoir pris exemple sur la plateforme... Disney, Hulu, HBO, Paramount, Peacock, Apple, Amazon. Alors, toujours branché Netflix ? (On notera que même avec la perte de ce trimestre et celle du trimestre prochain, Netflix comptera 219 millions d'abonnés, soit bien plus que tous ses concurrents.) Et sinon, TikTok a triplé ses revenus publicitaires, passant de 3,88 milliards de dollars en 2021 à 11 milliards de dollars. L'application pourrait même atteindre 23,58 milliards de dollars d'ici à 2024, selon un rapport d'Insider Intelligence. Temple des nouvelles tendances, le réseau social doit être regardé de près par les commerciaux. « Les annonceurs veulent atteindre un public passionné et dévoué, et TikTok peut offrir cela », a déclaré Debra Aho Williamson, analyste principale d'Insider Intelligence. | | | | | | | | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | | | Mercredi 20 avril, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont débattu durant presque 3 heures. Les rédactions n'ont pas chômé pendant la nuit de mercredi à jeudi pour fact-checker les propos des deux politiques. Le Monde a par exemple sorti un format très complet pour « synthétiser un débat riche, avec ses phrases marquantes, ses passes d'armes et ses contre-vérités », pointe le journaliste de Franceinfo Maxime Loisel. L'article a été mis à jour au fur et à mesure et met en relief les idées clés des deux candidats à travers des citations. Sous chacune d'elles, il est possible d'ouvrir un menu déroulant pour découvrir l'ensemble des mesures relatives à l'énoncé du candidat. Celles-ci apparaissent sous forme de bullet points pour apporter de la clarté. Le Monde a également vérifié et expliqué les affirmations et les chiffres donnés par l'un et l'autre. On aurait aimé avoir un lien direct de ses sources pour en apprendre davantage ! À la rédaction de Story Jungle on n'a pas chômé non plus : on est en mesure de le confirmer, Gérard Majax existe bien. On en dénombre pas moins de 30 sur LinkedIn, dont le chef de l'entreprise Abracadabra.
| | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | | Un peu de Rohmer en politique. Après 30 ans à mener sa barque dans les eaux mouvementées de la politique, Paul Théraneau est un maire lessivé, usé. Plus rien ne l'enchante. Pour lui donner un second souffle et le faire tenir jusqu'aux prochaines échéances électorales, son équipe recrute une toute jeune et brillante normalienne – interprétée par Anaïs Demoustier. Son travail ? Écrire des fiches pour stimuler intellectuellement le vieil édile de Lyon, joué par Fabrice Luchini. À ses côtés, le maire reprend des couleurs et la bataille des idées fait mouche. Un film plaisant, aux dialogues travaillés, sur le monde de la politique ! À voir sur Arte. | |